En France, un couple sur quatre ne parvient pas à obtenir une grossesse après douze mois d’essai. L’infertilité progresse de 0,3% par an.
On parle d’infertilité lorsqu’un couple ne parvient pas à démarrer une grossesse après un an minimum de rapports réguliers sans contraception.
Des chercheurs de l’Institut national d’études démographiques (Ined) et de l’Inserm ont mesuré le recours annuel aux traitements contre l’infertilité en utilisant les données de l’Assurance maladie.
Entre 2008 et 2017, 1,25 % des femmes de 20 à 49 ans ont traitées pour infertilité chaque année, soit plus de 150 000 femmes par an. (Études de l’Ined et l’Inserm en partenariat avec l’université Paris-Saclay.
L’âge des futurs parents y est en partie pour quelque chose.
L’âge moyen de la maternité continue de croître notamment. Les Françaises donnent naissance à leur premier enfant entre 30 et 31 ans en moyenne aujourd’hui contre 25 ans à la fin des années 1970. Or chez la femme, la fertilité diminue à partir de 30 ans et ensuite très nettement après 37 ans en raison d’une diminution du nombre et de la qualité des ovocytes.
Mais il y a un autre constat : un homme produit aujourd’hui moitié moins de spermatozoïdes que son père, et ce n’est pas dû seulement à l’âge. Les études pointent plusieurs facteurs : le tabac, les perturbateurs endocriniens (ces molécules qui affectent la reproduction et que l’on peut trouver dans certains cosmétiques, détergents, pesticides ou emballages plastiques).